Les gestes sont volontairement limités : cela rend la fabrication rapide, accessible, peu coûteuse et limite les pertes.

Les formes obtenues “carrés, triangles, ronds, rectangles, losanges ...” composent un vocabulaire graphique simple et modulaire, à interpréter librement.

Les fragments, ainsi obtenus, peuvent donner lieu à une infinité d’usages.

Trois applications principales ont été développées à ce jour, toutes modulables, démontables et personnalisables selon le gisement disponible et les besoins du projet. Chaque application pourra être réalisée et vendue à la demande.

  • PaRements muraux : fragments vissés sur panneaux de contreplaqué pour créer des compositions graphiques sur mesure.

  • ClaustRas : fragments enfilés sur tiges filetées dans un cadre rigide de bois, formant des cloisons ajourées.

  • LuminairRe : fragments enfilés sur câbles électriques, pour des luminaires modulables.

La fabrication est envisagée dans des ateliers d’insertion. Ce choix permet de soutenir une économie locale et solidaire,

de valoriser les savoir-faire manuels et d’accompagner des parcours professionnels en transition.

Le prix des pièces restera abordable, en cohérence avec la simplicité de production et la disponibilité de la matière.

La distribution visera des lieux engagés dans la circularité : showrooms de parqueterie, boutiques d’insertion ou de mobilier responsable.

Fragment R se propose de métamorphoser ainsi les lames de parquet oubliées en fragments graphiques et utiles.

C’est une manière de revaloriser un matériau abîmé par une fabrication simple et reproductible, pour qu’il retrouve une fonction, une place et une durée de vie dans nos intérieurs — au sein d’une filière solidaire, locale et éco-consciente.

Fragment R est une collection de formes décoratives réalisées à partir de lames de parquet en fin de vie : usées, abîmées, invendues, issues de chutes ou d’échantillons.

Qu’elles soient en bois massif ou contrecollé, toutes trouvent une seconde chance, quelles que soient leur essence, leur taille ou leur histoire.

Le nom du projet fait référence aux 5 R du zéro déchet : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Rendre à la terre.

Fragment R porte une approche sobre, locale et circulaire du design.

Le bois délaissé devient une ressource à revaloriser.

Chaque lame est transformée grâce à un protocole simple et reproductible :

  • Recoupée à des dimensions standardisées (multiples de 7 cm, en clin d’œil aux 7 piliers de l’économie circulaire).

  • Délestée de ses rainures.

  • Découpée en formes géométriques en fonction des outils disponibles dans les ateliers.

  • Et percée en travers, pour être enfilée sur des tiges filetées ou des câbles électriques.

PaRement

La fabrication des fragments s’adapte aux outils disponibles et à la nature du gisement :

  • Ils peuvent être découpés à la scie circulaire, à colonne ou à la fraiseuse numérique.

  • Les dimensions des lames guident le choix des géométries utilisées, afin de limiter les chutes au maximum.

  • Une fois découpés, les fragments sont poncés, dépoussiérés et cirés (avec une cire naturelle).

  • Les lames très abîmées peuvent être brûlées au chalumeau, révélant un noir profond qui leur redonne une seconde vie et une grande expressivité.

ClaustRa

L’objectif est de valoriser les fragments de parquet en créant des séparations originales et modulables entre les espaces.

Le système de montage, simple et évolutif, repose sur un assemblage des fameux fragments R :

– Les pièces pré-percées sont enfilées sur des tiges filetées.

– Des tubes en cuivre ou en laiton (issus de chutes de plomberie) peuvent servir d’entretoises.

– L’ensemble est encadré et enchâssé par des tasseaux en bois récupéré, assurant la stabilité de la structure, des écrous sont placés en renfort.

– Un système de pieds de serrage permet de fixer le claustra au sol et au plafond sans perçage.

Ce dispositif est entièrement démontable et personnalisable :

type et nombre de fragments, rythme, composition graphique, hauteur, largeur… Tout peut être ajusté selon le gisement disponible et l'effet recherché.

Seules les lames ayant une épaisseur minimale de 2 cm sont utilisées, afin de permettre un perçage longitudinal indispensable à l’assemblage.

Ci-contre, deux photos montrant un prototype d’une partie de claustra et de ses composants.

Il mesure environ 1 mètre de haut sur 40 cm de large.

Les éléments qui composent ce prototype :

  • 2 tiges filetées d’1 mètre, 2 tasseaux en bois de récupération

  • Lames de parquet issus d’échantillons et de parquets déposés

  • Tubes en cuivre et laiton provenant de chutes de plomberie.

LuminaiRe

Reprenant le principe des fragments enfilés comme des perles, cette fois-ci

sur un câble électrique, l’ensemble crée une animation graphique tout en dissimulant le câble

électrique, souvent perçu comme disgracieux.

Cette approche ajoute une touche chaleureuse, artisanale et décorative à la suspension.

Les fragments s’enfilent entre la douille et le cache bélière, habillant le câble d’un motif unique.

Les éléments de la lampe électriques de la suspension peuvent être issues du réemploi également.

Ils transforment un élément technique en une véritable composition décorative , apportant

originalité et personnalisation à l’ensemble.

Ci-contre, 2 photo montrant le prototype d’une suspension et de ses composants.

Il mesure environ 60 cm de hauteur.

Les lames les plus abîmées ont été brûlées au chalumeau afin de leur redonner

une valeur esthétique, en révélant une texture profonde et contrastée.

La composition associe des fragments R carrés en bois et des tubes en laiton, enfilés comme des perles le long d’un câble électrique.

Le tout s’intègre dans un kit complet de suspension à monter comprenant : douille, fil et support de fixation.